Cette année, Ouéléssebougou a eu l’honneur d’accueillir la cérémonie de remise d’équipements médicaux couplée avec le lancement de la caravane d’information et de sensibilisation sur le VIH/Sida, les conséquences des grossesses précoces et les violences basées sur le genre (VBG). La Première Dame du Mali, présidente de l’ONG AGIR, Mme KEITA Aminata MAIGA, empêchée, s’est fait représenter à cette cérémonie par la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Dr. DIAKITE Aissata TRAORE. La cérémonie a été marquée par les interventions du représentant du chef de village de Ouéléssebougou, du maire de Ouéléssebougou, du coordinateur de l’ONG AGIR et de la représentante de l’UNFPA au Mali.
Le représentant du chef de village de Ouéléssebougou a remercié l’ONG AGIR et son partenariat pour le choix porté sur sa ville. Allant dans le même sens, le maire de Ouéléssebougou, Yaya Samaké, a apprécié à sa juste valeur la remise d’équipements médicaux à son CSCOM et l’importance de la tenue de la caravane.
Pour sa part, le coordinateur de l’ONG AGIR, Mamadou Sissoko a, au nom de Madame KEÏTA Aminata MAÏGA, Première Dame, Présidente de l’ONG AGIR, remercié les autorités administratives de Ouéléssebougou et l’ensemble de la population pour l’accueil tant chaleureux et la grande mobilisation autour de l’événement.
Il a, ensuite, expliqué que dans le but de mieux répondre aux besoins des jeunes et adolescents en matières d’information et de services de qualités en santé de la reproduction et la réduction des risques liés à la sexualité précoce, l’ONG AGIR met en œuvre une approche dite de réseautage pour une offre des services conviviaux en santé sexuelle et de reproduction des adolescents/adolescentes et des jeunes à travers les centres de santé pilotes partenaires dénommés centres de santé « amis des jeunes ». « Le réseau compte aujourd’hui neuf centres de Santé Communautaire-CSCOM à savoir, les CSCOM de Ouéléssebougou, Yanfolila central, Nelson Mandela dans la commune du Mandé, Niono, Monimpébougou, Bla, San, Sevaré et Mopti », a indiqué Mr. Sissoko.
Un coût total de 35 millions de F CFA
Selon Mamadou Sissoko, « dans le choix de ces localités, nous avons priorisé les zones d’orpaillage et celles affectées par la crise sécuritaire. Ces centres de santé « amis des jeunes » procèdent depuis maintenant cinq ans à une réorganisation progressive de leurs services pour un meilleur accueil des jeunes et des prestations de qualité à travers un réaménagement adéquat et une disponibilité des produits de contraception ».
Et le coordinateur de l’ONG AGIR d’ajouter que « du démarrage des centres à aujourd’hui, l’ONG AGIR a été constamment appuyée par le fonds des Nations Unies pour la Population ( UNFPA) à travers des actions de renforcement de capacités de nos partenaires parmi lesquels nous pouvons citer : la formation de 90 pairs éducateurs dont 45 filles pour les besoins de mobilisation communautaire, la formation de 10 animateurs radios sur la Santé Sexuelle Reproductive des Adolescents et des Jeunes-SSRAJ, la production d’émissions radiophoniques sur des thèmes en lien avec la SSRAJ, le maintien des filles à l’école, la lutte contre les VBG, l’aménagement de 9 espaces physiques dédiés aux jeunes appelés « Espace ami des Jeunes » et la tenue d’une campagne sur le dépistage gratuit du cancer du col de l’utérus, le traitements des IST/VIH-Sida et la distribution gratuite de produits de contraception. Cette campagne d’offre de services a permis de dépister gratuitement 1064 femmes du cancer du col de l’utérus ; 705 personnes du VIH-Sida et de traiter par la même occasion, 460 cas d’infection sexuellement transmissible (IST), notamment des cas de cervicite et de vaginites ».
Pour Mme Josiane Yaguibou, Représentante UNFPA au Mali, la caravane a pour but de renforcer l’accès des populations des neuf localités concernées et, particulièrement, les femmes et les filles, à des services d’information fiable et de qualité en matière de Santé de la Reproduction (SR), de VIH/ sida, et de violences basée sur le genre (VBG).
« Quant aux équipements médicaux qui seront remis aux centres de santé communautaire des mêmes localités, ils permettront de renforcer l’offre des services de santé de la reproduction de qualité aux populations. Ils sont constitués principalement de : tables d’accouchement, Matelas, kits d’accouchement, tables de réanimation de nouveau-né, kits de réanimation du nouveau-né, lampes d’examen, kits AMIU, forceps, ventouse, pèse bébé et pèse adulte. Ces deux activités complémentaires, la caravane et la remise d’équipements, d’un coût d’environ 60,000 dollars américains (soit environ 35 millions de francs CFA) constitue, certes, une modeste contribution de l’UNFPA à la poursuite de l’acquisition des droits et des choix pour tous en matière de santé sexuelle et reproductive dans les localités ciblées. J’ose espérer que les résultats escomptés seront atteints, voire dépassés », a ajouté la représentante de UNFPA MALI.
Après la cérémonie de lancement, la caravane a quitté Ouéléssebougou pour Yanfolila, Mandé, Bla, San, Sevaré, Mopti, Monimpébougou et Niono. Pendant près de trois semaines, elle a sillonné ces neuf zones d’intervention de l’ONG AGIR.
Partout sur son itinéraire, la caravane a organisé des causeries éducatives sur la Santé de la Reproduction à l’endroit des populations ; des jeux concours sur la Planification familiale, le mariage précoce, le leadership et la citoyenneté ; des dons de matériels scolaires aux enfants, des soirées culturelle couplée avec la présentation des sketchs sur la SRAJ. Elle a également animé des émissions radiophoniques sur la planification familiale, les IST/ VIH SIDA, le mariage précoce et la citoyenneté. L’objectif visé par cette caravane est d’améliorer les connaissances des jeunes et adolescents sur la SSRAJ, le leadership et la citoyenneté à travers des jeux ludiques.
Sidiki Doumbia
